Pierre Rabhi, contre la surinformation
Attaquons-nous au tabou suprême: la croissance. Et si elle n’était pas la panacée ? Et si la frugalité pouvait être heureuse ? Depuis longtemps, nous souhaitions donner la parole à Pierre Rabhi, adepte de la décroissance, un des pionniers de l’agriculture biologique.
Nous sommes allés le rencontrer, dans sa maison d’Ardèche. Ecoutez-le parler à Maja Neskovic de la surconsommation. Dans tous les domaines, y compris celui de… l’information. “Sur l’écologie, nous sommes surinformés. Et ça change quoi ?” demande-t-il. Bonne question, qui fera débattre, peut-être autant que notre entretien de la semaine dernière, avec Etienne Chouard (1).
Rabhi a mis ses actes en conformité avec ses paroles: il nous fait visiter son potager. Laissez-vous emporter par le charme d’une parole, seulement interrompue par… les poules de la maison, qui se promènent en liberté, sans aucun respect pour la parole du maître. Est-ce un hasard, s’il faut sortir de Paris, pour trouver des intellectuels qui pensent “hors format” ? C’est ce que nous avons décidé de faire cet été. Notre émission est ici.(2)
Daniel Schneidermann
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